Ilian Gyom et moi avons pour objectif Gophio 2. Une cavité repérée précédemment au drône sur le Tan du piton rocheux comprenant l’autre gou2re Gophio 1. D’autres groupes partent direction la vallée nord pour d’autres objectifs. La piste n’est pas facile, très caillouteuse, avec des nids de poules et des raidillons par moment. Je serre les dents en me rappelant des chutes que j’ai faite il y a 3 ans. Ca passe. On se retrouve dans la vallée nord du système Bam Nam Fuang, 2 ou 3 col plus tard. Ici le signal téléphone ne passe plus. Mais on lit que les autres groupes n’ont pas pu rejoindre la vallée nord. On ne saura jamais pourquoi. On s’imagine des tonnes d’histoires, mais on Hnit par s’endormir dans notre campement de fortune (hamac et moustiquaires) au fond de la vallée dans le début de la forêt. Des bruits de forêt qu’on ne comprend pas rythme notre sommeil. Des craquements, des frémissements de branches, des chocs, des bruits creux tel des percussions japonaises… Le matin on est réveillé tôt par les bûcherons qui travaillent dès le lever du jour. On fait nos sacs pour partir en one-shot à la journée à Gophio2, il y a environ 600m de dénivelé dans la jungle dont la densité nécessite l’utilisation d’un coupe-coupe pour se faire le passage. Heureusement nous réussissons à suivre le lit d’une rivière à sec, qui est donc moins végétalisée. Pour les derniers 200m nous n’y coupons pas. En chemin nous trouvons et notons un petit gou2re, nommé gou2re Ilian. Nous n’avons pas le temps d’y descendre si on veut aller à l’objectif et rentrer avant la nuit. Nous arrivons vers 14h à Gophio2, il y a bien une formation karstique, une doline d’e2ondrement entourée de falaise décorée de stalagmites. Au fond la jungle. Nous descendons la doline, en nous équipant à un arbre, faisons le tour du fond de la doline, mais pas de porche visible… Demi-tour, on retourne au campement plus rapidement qu’à l’aller, les 200 derniers mètres pourtant sur du plat sont diWcile dans la nuit, on se désoriente très vite dans la jungle de nuit à contourner des énormes arbres couchés. Cette nuit là, on dort profondément, sans inquiétude… la fatigue réparatrice. Visites et topo en chemin d’une nouvelle perte de Nam Fuang, on pose un spit ou deux. Arrivés à la rivière, demi-tour, plus le temps pour rentrer avant la nuit. Ce sera pour la prochaine fois. Retour à Kasi sans encombres.