Vince, proposait une sortie hivernale dans le Doubs, en discutant on se laisse tenter par une sortie dans le réseau du Verneau, côté aval, pourquoi pas la grotte Baudin jusqu’au tripode.
La météo est ultra clean, le projet se confirme.
D’autres potes d’Abimes seront aussi dans le réseau pour traverser, pour certains,et un groupe de spéléos belges faisaient aussi la traversée ce même jour…En tout, 17 personnes se sont croisées dans cette journée sous terre 🙂
Un vrai rush franc-comtois spéléo,par hasard,pour ce week-end de beau temps froid. Comme quoi la spéléo n’est pas complétement perdue de mode, et faire trempette dans la rivière souterraine en hivers ne décourage pas tout le monde.
Interclub APARS (Benjamin) EEGC (Gyom, Houari, Vince, Ilian, Marina)
TPST : 10h / gite de Sauterey à Bolandoz.
13h : L’aprem commence par un refill de produits du terroir à la fruiterie de Nans-sous-Ste-Anne.
L’accès à la grotte se fait par un passage de via-ferrata (pour mémoire, suivre : ‘via passage facile’, mais les panneaux ‘retour village’ ou ‘retour baudin’ à l’envers fonctionne bien aussi, voir plus simplement).
50m au-dessus du cirque rocheux de la source, l’entrée de la grotte Baudin s’ouvre discrètement,abordée d’un panneau d’information sur les dangers des crues de cette cavité.
On s’engouffre dans le terrier.
Les chatières inter-strates d’entrée de la grotte Baudin sont longues mais sans histoire, on a encore un moral frais et content d’avoir rejoint la “chaleur” constante de l’enveloppe tellurique, la température de l’extérieur étant de 5-6°C, la différence est agréable.
Chatière, Salle Simon Chorvot, chatière, Salle Hope, chatière,P11, boyau du GSD d’où on entend le Verneau gronder. Allongés dans un boyau vibrant, on sort longé dans le vide pour descendre 10m plus bas en pendulant légèrement sur une corde en fixe au-dessus du vrombissement aquatique. Une 30ene de minutes depuis l’entrée nous voilà sur la vire d’acier surplombant les derniers remous du Verneau souterrain avant le siphon de la source.
Le passage des vires fatiguant, surtout sur les passages vides de rebord pour les pieds, s’enchainent calmement avant de passer sur la zone aquatique de la galerie des marmites. On tente en vain de passer en opposition pour ne pas remplir les bottes. On se rendra compte peu après que cette précaution était une perte de temps, vu qu’on n’avait pas le choix de sèches ou remplies par la suite des quelques plans d’eau. De petites cascades ponctuent la remontée du cours d’eau. Certains passages sont équipés en fixe.
On sort de l’actif en montant sur un rebord sur la paroi de droite, surplombant la rivière, le passage de l’oreille, une formation rocheuse en strates courbées faisant penser à un pavillon auditif. Quelques blocs plus tard, on arrive salle Christian Devaux, où on s’arrête enfin au sec pour pique-niquer.Des scotch lights permettent d’éviter de se tromper de galeries et d’étage.
S’enchainent la galerie des blocs ; la plage (pour son sable fin) ; Galerie des momies (pour ses blocs en forme de sarcophage). Cette partie progresse beaucoup plus vite que le début bas et humide.
A Gauche, on laisse la galerie principale des aiguilles, pour prendre à droite la galerie plus modeste, boueuse inter-strateséquipée d’une main courante en corde au plafond. Ce jour-là le sol était juste boueux très collant, mais il arrive que ce passage se remplisse d’eau, et la corde permet de se maintenir hors de l’eau (au moins la tête) ou d’en sortir au plus vite. Ce passage peut être siphonnant par période de crue.
Passage en diaclase, et accès à l’étage fossile supérieur. Puits du Balot, pour redescendre de 7mdans l’actif sur une centaine de mètres.
Retour en ambiance sèche avec la galerie des plaquettes : une galerie fossile, en forme de tunnel, le sol est jonché de plaquettes rocheuses tombées des parois. Des rubalises permettent de ne pas se tromper de passage.
Le puits du légionnaire (p10) nous permet de rejoindre l’actif une dernière fois avant notre objectif. Ici on croise Abimes dans sa traversée.
Le puits du balot et puits du légionnaire sont équipés en fixe. Cette fois, les cordes étaient en bon état. Il est parfois possible qu’elle soit abîmée ou quillée par une crue précédente.
Après un passage sur bloc et une faille inter-strate horizontale, permettant de quitter la rivière on atteint la salle Belauce, un effondrement géant du fossile supérieur. En longeant les parois de droite, on monte sur un point haut de la salle. De ce point, un petit détour dans des boyaux permet d’accéder à une concrétion de calcite assez originale, le tripode.
Au retour on fait beaucoup moins de pause pour regarder le paysage, pipi/picnic, et alors que l’aller nous avait pris 6h, le retour se fera en 4.
23h, nous sortons du terrier.