Date : 25-27 mars 2001

09h00 Roissy. L’attente interminable commence : 3 h avant le décollage puis 12 h de vol direct jusqu’à Kuala Lumpur (Malaisie). 12 h interminables où les films s’enchaînent avec les repas servis par les stewards et les hôtesses, en costumes verts à fleurs, de la Malaysia Airlines. Arrivés à Kuala Lumpur à 06h00, heure locale, pendant 4 h, dans un état semi-comateux, nous essayons de dissiper le manque de sommeil du voyage. Kuala Lumpur est juste pour nous la façade de la Malaisie avec cet aéroport paraissant flambant neuf, son immense serre en son centre et ses hôtesses d’accueil portant le voile. Pays musulman où, nous prévient-on dans l’avion, le trafic de drogue en court la peine de mort. Nous enchaînons par 2 h de vol vers Bangkok (capitale de la Thaïlande). Notre itinéraire défile à travers le hublot, l’avion longe les côtes. Avant même de fouler véritablement l’Asie, nous la contemplons d’en haut. Le spectacle est magnifique avec ses rivières qui serpentent en lacets parmi les palmiers et les habitations. A l’atterrissage, on peut voir le golf qui se pratique jusqu’au bord des pistes.

Bangkok enfin ! Nous sommes à la première étape de notre expédition. Il est 11h00. Cela fait maintenant 21 h que nous avons quitté Paris et l’interminable attente continue ici. Notre train pour Nong Kaï Maï, ultime ville avant la frontière et lacapitale du Laos – Vientiane -, n’est qu’à 19h45. Notre point d’attente sera en partie, le Louis’s Corner, cafétéria climatisée de l’aéroport. La gare est juste à côté mais nous ne sommes pas encore habitués aux 35° à l’ombre, cumulés avec une humidité et une pollution très importantes. L’acclimatation est assez pénible pour tout le monde. Nous faisons quelques sorties pour supporter cette fournaise, notamment en visitant un temple dressé de l’autre côté de l’autoroute. La voie de chemin de fer est encastrée au milieu de cette autoroute, ainsi qu’un petit marché. Nous décidons de passer les 2 dernières heures au bar-resto de la gare ferroviaire. Là, des bonzes attendent patiemment le train sur des bancs tandis que les militaires mettent des remix de musique Thaï sur le karaoké. L’Asie …

Notre trajet en train va durer 11 h. Une nuit qui ressemble à un jour ! Un arrêt toutes les 1/2h, une lumière vive constante sortant des néons (pas du tout blafards), des gens déambulant sans cesse pour vendre des boissons ou de la nourriture, des insectes et des cafards à foison. Ca vit, ça grouille ! Les fenêtres sont constamment ouvertes malgré les ventilateurs du plafond qui ne servent qu’à rajouter une touche d’ambiance. Ce décor serait incomplet sans les contrôleurs, habillés en militaires, qui patrouillent régulièrement … Arrivés à 07h00, nous prenons un petit déjeûner, ou plutôt un repas, en attendant Louis et Guillaume qui doivent arriver 1 h 30 plus tard. Le ballet des tuk-tuk qui attendent les personnes pour passer la frontière est impressionnant. N’ayant pas de visa, nous sommes déposés auparavant dans un magasin devant faciliter les formalités pour entrer au Laos. Pour 40 $ et quelques Bahts (monnaie thaïlandaise), on fait des photos d’identités et les papiers nécessaires. Puis une personne nous accompagne pour passer les différents postes frontaliers. Ceux-ci se payent en majorité en bakchich. On passe ensuite le Mékong et on négocie un tuk-tuk assez important pour nous emmener à Vientiane. Celui-ci aura bien du mal à supporter, pour ces quelques kilomètres, 8 personnes avec une charge moyenne de 20 kilos chacun. Arrivés vers 12h00 dans la capitale, nous faisons le stock de carbure (20 kilos) et prenons un pick-up pour aller à Vang-Vieng. Nous arrivons enfin à notre point de chute après 3 h de route (la fameuse route 13) en partie défoncée.