Comme d’hab le rassemblement caussenard est un événement qui ne manque pas de charme, on y retrouve tous ses spéléos sudistes favoris, un foisonnement de stands de choix pour faire du shopping spéléo, librairie spéléo, du manger et boire gaillardement, et des cavités classiques fort sympathiques à découvrir ensemble. Sans compter les conférences et projections, où je n’ai jamais le temps d’aller, mais qui sont forcément de qualité… bref j’aime bien y aller, mais cette année je suis seule à partir de Paris. Je retrouve des têtes familières en arrivant, et propose directement une sortie pépouze à la grotte des champignons pour faire des ptites photos. Donc avec Bernard L. et Stéphane D. des Vulcains, et Nicole J. du SCV69. C’est une grotte de plein pied, dans laquelle la culture de champignon avait été pratiqué. On y trouve un paquet d’inscription de noms et dates du 19 et 20ème siècle au fond.
Le soir je retrouve Jérome, Julie et leurs enfants venus de Millau. Nous évoquons l’event de Brun avec Julie, tandis que Jérome part sur la traversée de la grotte des Calles > Event de Bez pour le lendemain. Je préfère la garder sous le coude le dimanche pour qu’il y ait moins de monde, étant donnée que c’est un peu la sortie phare et que comme il y a 3 cavités sportives proposé équipée en fixe seulement, tout le monde va s’y ruer avant de rentrer le dimanche.
Le samedi je vais donc à l’Event de brun avec Julie et ses enfants, et Bernard. Une rando de 30min environ passant par un ancien tunnel ferroviaire réhabilité en voie verte nous mène à l’entrée après une petite escalade de marches naturelles rocheuses. L’entrée est un petit crapahut qui mène à une main courante et rapidement un puits d’une 10ène de mètres qui surplombe le premier lac. Ici nous faisons quelques photos le temps d’attendre notre tour au canoë fixé à des cordes de part en part qui permet de franchir le bassin sans nager. Le lieu est très esthétique. La suite se compose d’une montée en vire dans une diaclase qui s’écarte petit à petit. Julie fait rapidement demi tour avec ses enfants, l’obstacle n’était pas adapté aux petites jambes. Ensuite encore des vires un peu sportives avec quelques échelons par ci par là en mode via ferrata et du crapahut, jusqu’au siphon 1. Il est sec parceque pompé à cette période. Bernard fait demi tour pour rejoindre des conférences, et je continue seule. La solitude est très relative, je rattrape un groupe qui fait demi tour au niveau des vires suivantes, et une demi heure plus tard, je rattrape un autre groupe à la galerie généreusement calcitée du bernard Lhermite. Et un autre dans le fond après le puits du chercheur glouglou. Je decide de faire demi tour ayant vu ce que je voulais. En bas du puits du carrefour, beaucoup de groupe, certains vont vers le siphon 2, d’autres galerie des marmites, d’autres attendent pour monter au bernard lhermite. Je décide de rentrer en suivant un groupe de Toulon. De retour au lac je fais une petite pause pour manger, boire, et refaire des photos, la cavité étant de nouveau calme (tous sont plus dans le fond de la grotte).
Enfin je retourne au rassemblement pour échanger joyeusement avec les spéléos et même cataphiles qui sont sur place.
le dimanche je retrouve Bernard L. et Stéphane D. des vulcains pour la traversée Grottes des Calles > Event de Bez. Nous avons une marche d’approche de 1h environ avec une belle grimpette pour finir. La cavité commence par un ramping, un pti puits, 2 grandes salles, la 2eme est celle du phare avec sa grosse stalagmite connue pour une couverture recente du spelunca. Le puits du mikado est au sol de la salle, au centre d’un gigantesque sous tirage qui fait un peu son effet. Une grosse pierre est maintenue en travers de l’entrée du puits par 2 grosses chaines, et on doit descendre en opposition la dessous, jusqu’à la tête du puits. Là on prend pied une derniere fois jusqu’a la déviation un peu plus bas, et on ne touche plus les murs sur les 20m suivant, non non non, le puits du mikado on est dedans et on se demande pourquoi, on dirait vraiment un gros tas de blocs collés avec de la terre, et on a juste hate d’arriver en bas et de dégager le passage. D’ailleurs je n’ai pas pris de photo. Sauf de la pierre d’en haut.
Ensuite, on descend gentiment un plan incliné puis une série de chatières dans une trémie quelques petits puits, et enfin le P80 en 2 traites, avec un beau pendule au fractionnement intermédiaire qui est à l’autre parois.
Après on a fait un petit acte manqué. Au lieu de poursuivre la traversée tranquillement vers la sortie, on a pris la direction opposée, dans une grande failles, en suivant une vire au dessus du magnifique Lac 3 (qu’on a pris pour le Lac 2), puis un méandre avec de temps en temps des montées descentes, et vires, qu’on interprétait comme la cheminée de la tyrolienne, et enfin une mini vasque qu’on a pensé être le Lac 2, et puis… et puis un bivouac et un siphon… Bref… chelou c’était pas prévu sur la topo. On insiste un max en contournant le siphon par toute les conduites forcées possible pour enfin trouver une corde remontante dans un puits qu’on pensait être le dernier gros obstacle vers le boyau de sortie…. On a même poursuivi la haut dans une conduite forcée à quatre pattes qui pensions nous, nous conduirait à l’extérieur… Mais ça commençait à être étroit… et pourquoi il n’y avait pas un seul spéléo qui nous rattrapaient alors que tout le monde voulait faire ce trou…. Et en fait sur le sable au sol, aucune trace de pas ou de mains… et il n’y avait pas eu ce p26 intermédiaire qu’on aurait du emprunter, et tous les équipements étaient bien vieux et inconfortables pour être ceux proposé à un rassemblement…. Donc non?. on était pas bientôt dehors, mais perdu. Le temps de se ressaisir, de chercher à reculons toutes les possibilités d’intersections et d’affluent (nous n’avions qu’une coupe et pas de plan)… nous avons bien perdu 2h. On a rebroussé chemin jusqu’au p80 en comprenant que l’on avait été jusqu’au siphon 2 et monté en direction de la voute mouillante… Bref c’était joli ! même plus que l’autre coté …. ou 20 personnes étaient encore à progresser dans la bonne direction. C’était reparti pour les vires descendantes dans le méandre, le p26, les vires au dessus des lacs et siphon (secs car pompés) et enfin la sortie… Ah on a finalement fait plus de spéléo que prévu, c’est bien aussi.