Réveil à padirac, j’ouvre les yeux sur la végétation verdoyante du gouffre après une nuit de sommeil bien méritée. En effet la veille malgré la maladie et l’adversité nous nous avons ouvert la piste vers Tham Pha Ka. Reprenons depuis le début. Il est 9h, clément est barbouillé, j’ai des crampes au ventre depuis la veille mais nous avons décidé de tenter de rejoindre la vallée sud de la Nam Fuang aHn de poursuivre la topo de cette grotte magniHque. cette piste est aléatoire car elle traverse une concession minière et donc du bon vouloir de son propriétaire. Après 2h00 de moto sans aléa, même pas une crevaison, nous arrivons à la mine et la piste en cul de sac empruntée par Régis et Bab la veille. Après analyse et la zone nous décidons de faire demi tour et de tenter par un autre carrefour au précédent village. il y a bien une piste mais sacrément verticale, presque 30 degrés de pente et pas compactée : patinage garantie !
Une heure plus tard nous arrivons au pont qui enjambe la Nam Fuang, une pirogue est la mais personne dedans, nous cherchons une piste pour accéder à la résurgence. apres quelque tergiversation nous entendons la pirogue partir, merde on a manqué notre taxi !! Nous décidons de couper à travers brousse, après trois quarts d’heure nous trouvons enHn la cabane des chasseurs. Nos amis partis plus tôt y étaient, ils se reposaient avant une nuit de chasse. Après quelques cigarettes échangées et leurs interrogations sur notre chambre à air de camion que nous gonTons, nous négocions qu’ils nous déposent au fond de la grotte. Nous voilà donc à “Padirac”. nous négocions qu’il reviennent nous chercher le lendemain soir, avec de gros doutes sur notre Laotien… Nous verrons bien, au pire on a une bouée …. Après avoir vidé les sacs et mangé un barre de céréal, nous partons dans l’autre partie de la grotte où l’exploration s’est arrêtée en 2016. Après repérage des lieux nous nous rendons compte que nous n’avions pas avec nous la topo précédente, et donc pas de point de repère précis pour démarrer la topo. Clément re-topote donc jusqu’au point remarquable identiHé en 2014. Pendant ce temps, je prépare notre radeau/pneu et je commence à remonter la rivière pour voir à quoi s’attendre le lendemain. Retour à Padirac, nous préparons le campement avant la tombée de la nuit, nous mangeons et nous refaisons le monde en pétant sous les étoiles. Pas d’extra-terrestre mais quelques coups de fusils au loin en retour. Il est donc 7h nous ouvrons les yeux, encors fatigués et malades. Quelques pains de survie hyper-caloriques sponsorisés par le Norwegian Council nous remettent d’aplomb. Nous nous mettons au travail, nous voilà en slip, lampe sur la tête et bouée sous le bras. De vrais phalang de Vang Vieng !!! La stratégie choisie est la suivante : un nageur en tête avec une corde, un second accroché à la bouée avec le matériel de topo et les mains sèches aHn de pouvoir dessiner et utiliser les appareils de mesure. Je suis le premier, le courant est fort par endroit ! Malgré ma condition physique de grand athlète (sic) je fais du surplace. En cherchant bien nous arrivons à avoir pied presque tout le temps sinon à nous déplacer par les paroies. Nous remontons la rivière, en réalisons la topo, les mètres déHlent nous découvrons un grand virage avec une plage immense nous commençons à avoir froid ça fait 2h que nous sommes dans l’eau. Nous nous réchau2ons comme nous pouvons et nous nous donnons du courage.
Nous topotons un réseau fossil, plein de minéraux brillants et nous décidons de retourner au camp de base pour manger et nous réchau2er. A deux sur la bouée, nous réalisons la première descente en Tubing de la Nam Fuang. des vrai phalang on vous a dit !!! Arrivés au camp, surprise, notre ami est déjà là. Notre laotien n’est pas top, on a du confondre midi et après-midi… Nous réTéchissons 5 minutes, si nous ne trainons pas nous pouvons être à Kasi avant la nuit et ne pas perdre de temps à dormir ici. Retour en pirogue, on enfourche les motos, et nous reprenons la piste. Clément part devant car sa moto est moins puissante et je reste en arrière pour l’aider à pousser si besoin. Au détour d’un virage, je vois clement arrêté et entouré par des chinois qui me fait signe de m’arrêter… Les emmerdes commencent… Je m’arrête énervé et demande à Clément ce qu’il se passe, la route est coupée, un creusement de prospection est en cours plus haut. Ce n’est que pour 30 minutes nous dit le responsable. Nous sommes face au propriétaire de la mine, un Malais venu en superbe 4×4 Hilux. Il nous explique que c’est lui qui a fait construire les 56 kilomètres de piste, du Mékong jusqu’à Ban Houey et il est très intéressé par notre activité! Il trouve ça cool et nous raconte qu’il vit ici depuis 8 ans et possède en gros la taille de Paris en concession minière de cuivre et d’or… Il demande à sa pelleteuse de nous faire un passage, nous reprenons la route et nous rentrons. Nous voilà de retour à Kasi avec 1400m de topo. Au travail pour la traiter !