Retour à Tham Pha Yem pour finir l’escalade niçoise enfin
La dalle qui reste à franchir, Leny s’en occupe, j’en profite pour biospéléoter un peu.
Rapidement il arrive au haut de la dalle et franchit les pentes de calcites suivantes. C’est joli mais ca ne fait que 100m de progression, dommage. On s’occupe de la topographier, puis on fait la petite faille descendante d’à côté. Elle donne vers l actif mais impénétrable, cela siphonne.
Prochaine étape de la checklist, ils veulent retourner à la purge du terminus nord est. Leny réussi à franchir l’éboulement scabreux, sur le balcon au dessus, il dit « c’est infâme ! » de la boue ! il s enfonce les mollets dedans, et signale qu’il y a des éclaboussures de boue très haut sur les murs, cela doit être actif en saison des pluies ici. Il s’arrête sur un colmatage. Ouf on n’aura pas à suivre.
Next step on retourne voir le fond de la galerie de la salle des lentilles. Ici on trouve un passage entre des blocs et on continue une bonne centaine de mètres en topographiant, quand on entend Houari devant dire qu’il y a des centaines de pas, une vraie autoroute, pourtant on est loin de l’entrée ! on est ahuri et continue à suivre jusqu’à se rendre compte qu’on est dans la galerie du cafard blanc et qu’on a bouclé en shuntant le siphon à traverser. C’est drôle comme on a redécouvert la galerie avec des yeux neufs en imaginant plein de gens qui avaient du passer là. C’était nous.
On commence à être mort, sauf Leny qui trouve un autre départ depuis la salle des lentilles, une grande galerie avec des très hautes colonnes de plus de 40 m encore. On ne peut pas s’arrêter là. Donc on pose les sacs et on repart carnet et disto en main. Le fossile de la fatigue, la salle des maquettes, ici on trouve un squelette d’animal calcité (un bovidae ?). Puis la galerie vire à gauche. A droite de ce tournant une grande pente chaos / boue qui remonte. Ici l’air sent le guano et la température parait plus chaude, peut être une sortie ? On va plutôt continuer l’évident, la suite de la grande galerie. Et la on tombe sur nos copains arrivés aujourd’hui dans la centrale, Ilian, François, Manon, de l’autre côté de la galerie, on a encore bouclé, ils sont eux monté sur un des balcons du début de la grotte. On finit la topo, cette journée aura été bien longue, aucune chance que ce soir les cris des chauves-souris m’empêchent de sombrer dans les bras de Morphée.