Nous nous levons de bonne heure dans notre petite cabane sur pilotis au bord de l’eau. On petit déj nos nouilles chinoises et nos soupes Royco, et le vieux tenancier du camping vient nous voir. Difficile de communiquer, il ne semble pas pouvoir lire le laotien sur le téléphone, même un mot simple, il ne comprend pas l’anglais. On opte pour le langage des signes, on ferme à clé la cabane avec nos sacs bivouac pour rester léger et rapide pour explorer un max cette journée. On n’a pas beaucoup de temps, sachant que demain on doit déjà repartir à Vang Vieng et qu’on a 4h de route. Nous sommes le dernier binôme survivant de l’expé, on sait que Gab a rejoint Vang Vieng hier, et donc tous ceux qui sont encore au Laos sont dans le vortex de cette ville qui me fait penser à la Grande-Motte, mais avec un aspect plus destroy des touristes qui y errent.
Gyom pense qu’on devrait filer en premier à la grotte qui est exploitée pour son guano, Tham Pha Luang, celle qu’Ilian a visité lors de son périple de vacances avec ses potos. Il nous avait dit qu’une dizaine de Laos bossaient là-bas, et qu’il n’était pas sur qu’ils nous laissent entrer. Eux étant allés avec un local qui leur faisait la visite. Avec un peu de chance il est tôt et ils ne seront pas encore au travail. Mais en fait on a eu encore plus de chance, ça devait être jour chômé, parce qu’hier c’était la teuf partout, et ce matin y’a pas un chat nulle part. La grotte est vide, et la porte ouverte. Perfecto, go topo !
Comme nous avait décrit Ilian, une petite échelle, une petite salle, et un accès vers la grande salle par d’autres escaliers et échelles en bois, qui donne sur un grand porche en hauteur. De là, une tyrolienne permet de faire descendre les sacs de guano depuis une terrasse aménagée. Au fond de la grande salle, la puanteur est sans limite. Jamais on n’a senti le guano aussi fort qu’ici. On se cache le visage pour passer plus vite. Au fond de la salle, une grande bâche permet de cloisonner la zone où les chauves-souris ont le droit de chier. Derrière, l’odeur disparaît, ouf. On monte dans une petite galerie fossile qui surplombe cette salle qui ne put pas. La galerie est ornée de gour cristallisé. De très gros cristaux formés en régime noyé. Puis au plafond des excentriques. Au bout, un pti bouddha en statue, et un puits. Gyom le descend en mettant la corde sur 2 amarrages naturels. 10m plus bas, une flaque et rien d’autre. Fin de l’explo. En revenant sur nos pas on voit un puits remontant sur au moins 40 m dans la salle qui ne put pas. Mais on ne pourra pas continuer là.
On repart vers l’extérieur, en longeant la falaise du Pha Luang. On identifie un tas d’autres porches plus ou moins perchés. Photos et points GPS reportés sur nos téléphones, nous pouvons en explorer une paire qui sont au niveau de la route. On tombe aussi souvent sur des porches avec stalactites mais rien qu’une perte impénétrable au niveau du sol, la même config rencontrée souvent dans le Pha Lay.
On continue plus au nord, on part direction Xinxayyaram, où il y a un temple bouddhiste avec beaucoup de visiteurs et une cinquantaine de voitures pickup sur le parking en face. On en profite pour se restaurer, la nourriture est délicieuse. Une des grottes identifiées n’est pas accessible du fait du temple. On trouve une autre grotte dans ce coin-là. Puis on migre plus au nord vers le secteur 28. Ici on trouve et topographie encore une grotte et on rentre chercher nos affaires au camping, pour finalement migrer dans une guesthouse à Na-Ang. On trouve quelques bières et des chips, pour se poser à notre dernière soirée dans le sud, avant le retour à Vang Vieng.