Jérome : C’est avec enthousiasme que nous partons (Marina et Jérôme) explorer Tham Mi (anciennement Tham Pelleteuse), la résurgence importante (débit estimé 1,5 m3/s) du massif. Après l’entrée en éboulis, la cavité prend une forme de canyon plus étroit (environ 1 mètre de large) où la force du courant nous oblige à nager vigoureusement et à s’accrocher. L’ambiance est très engageante !! mais 20 mètres plus loin, nous butons sur un siphon… aucun autre passage n’est trouvé. Cependant, la profondeur du siphon n’a pas été sondée, ce serait peut-être à faire à l’occasion en plain étiage. Nous n’avons pas non plus reconnu d’éventuelles entrées fossiles en altitude.
Marina : Sur le chemin, nous cherchons plusieurs choses : en route à l’aller (vers Tham Mi) nous avons repéré au niveau de l’encaissement de la vallée (quand les falaises deviennent plus hautes et le lit étroit), un ancien porche avec des stalactites et des porches potentiels surélevés à une 10ene de mètres en surplomb. L’escalade semble bien difficile, mais peu longue, c’est peut-être un vestige d’un ancien passage du lit de la rivière en souterrain. Des bucherons croisés en chemin nous apprennent que cette rivière qui sort de la résurgence “pelleteuse” s’appelle Nam Mi, et donc la grotte Tham Nam Mi. Ils semblent connaitre la résurgence type vauclusienne de la Nam Yunan. Au retour nous avons pris le lit de la rivière à sec, pour (re)vérifier s’il y a pas d’autres affluent fossile, ou des trous, n’importe. Là rien de plus à part des cavités sous gros rochers. Mais en retrouvant le chemin, un peu après les chasseurs, on longe un ruisseau à sec et décidons de le suivre. Je note qu’il était déjà annoté sur la maps des expé précédentes, ‘à prospecter’. Nous trouvons la perte, elle est impénétrable.
Jérôme : L’objectif étant atteint beaucoup plus rapidement que prévu, nous retournons « tuer » Tham Kob pour s’assurer de la présence d’un siphon. En chemin, nous trouvons une résurgence en trémie qui donne sur une perte une trentaine de mètres en aval. Il est donc certain qu’une cavité semi-pérenne existe sous la trémie (qui avait déjà été reconnu auparavant). Je suis monté d’une bonne centaine de mètre au-dessus dans un vallon (progression très facile mais très raide) sans aucun résultat.
Dans Tham Kob, la présence d’un serpent ne nous a permis de continuer à la nage. Le niveau d’eau est plus élevé qu’en 2020. Mais nous avons pu ramper en hauteur dans le méandre (sur des banquettes marneuses très fragiles…) afin de pouvoir reconnaître une quinzaine de mètres plus en amont qui devient impénétrable. C’est au moins une voûte mouillante impénétrable et plus que probablement un siphon.
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