Aven du Sot du Merle
Entrée 11H
Sortie 19h30
Après le remplissage de nos 5 kits nous partons à 2 vers le Larzac. 5 vautours font de lents cercles au dessus de notre voiture. L’entrée se fait par un puits moussu assez esthétique. Un palier. Au puits suivant, nous empruntons une lucarne à quatre pattes où il commence à goutter. plic ploc. Puis un bon enchainement de puits et chatières avec certaines étroitures un peu freinantes avec nos kits qui s’accrochent. Nous arrivons dans le grand puits. Il n’est pas si grand que ça, mais sur la topo il parait très large. En réalité c’est sur 1 dimension qu’il est large, c’est une diaclase, pas plus large que 1 ou 2 mètres dans la deuxième dimension (et 46m dans la troisime dimension, sous les pieds). Des concretions en forme de boule tapissent les murs. Il pleut plus sévèrement. A la base de ce puits, de nouveau des étroitures, il pleut très très sévèrement maintenant. Je suis trempée et je vois à travers mes binocles comme dans un kaléidoscope aquatique. Nous commencons à douter de l’exact endroit où nous serions sur la topo, et donc de l’éventuel manque de corde si nous avions utilisé trop tôt la C100… on risque de ne pas atteindre le lac, classique. Y’a pas de panneaux ? bon, alors on continue et on verra bien. Les puits suivant sont assez mal représentés, en regard sur la topo. Ils sont découpés en une grande faille (diaclase) inclinée, comme une grande dalle, très large sur les cotés, mais d’épaisseur pas plus d’un mètre. On se glisse comme une lettre sur la corde, c’est quand même des tobogans trop verticaux. Le ruissellement continue à s’intensifier. Nous arrivons les pieds dans un ruisseau. Le dernier ressaut se désescalade assez bien, mais nous avons finalement assez de corde pour passer avec jusqu’en bas pour arriver sur l’immense salle du lac souterrain. La réserve d’eau bleue turquoise semble démesurée comparé à la pluie, continuelle certe, que nous avons épongée. Nous passons le long de la pente brute pour atteindre une plage douce, je serre les fesses pour pas faire un plouf. Quelques photos plus tard nous allons jusqu’au siphon terminal, ou de jolies colonnes, et stalagmites orangées décorent le passage. Un petit rinolophe est pendu au plafond assez haut, au dessus de nos têtes. Nous rentrons trempés mais ravi d’avoir pu atteindre le fond. En sortant, il pluviote. Un coucou chante sa ritournelle. Premier coucou du printemps que j’entend.
C60 7S 1AN 1dev
C50 11S 3AN 1dev
C100 10S 2B 1AN 1Dev
C70 C15 C30 5S 6B 4AN