Aven de l’Hures

7 mai 2018

Entrée 11h30, nous sommes une équipe de 5. La cavité est dejà équipée de la veille jusqu’au puits de l’écho. Nous avons pour objectif le siphon de -307m et le déséquipement. Il y a 7 kitS avec celui de ravitaillement. La descente s’enchaîne très rapidement, plusieurs très jolis puits, avec quelques fractios pendulants et vires aériennes. Un puits calcité de blanc. Une vasque d’eau profonde à éviter à l’atterissage. Un méandre de progression très facile. Les pieds au fond, on suit ses virages façonnés de coups de gouge. Ni trop étroit (il a été élargi au point critique), ni aérien, ni noyé, et esthétique. Arrivée au puits de l’écho. Ca résonne. Il doit bien faire 70-80m de haut, mais on arrive par un coté, P7 13, 44. Je pousse ma lumière pour une photo d’en haut. Pas possible, la condensation fait écran. En bas à 13h, on fait une pause dejeuner très légère. Plus tard il y a de l’eau et des étroitures, je ne veux pas digérer en même temps. Une galerie fossile nous conduit dans l’actif. On a vu à la météo un risque d’orage à partir de 14h qui s’intensifie tout au long de l’aprem. Je n’ai pas l’esprit tranquille. Même si les descriptions disaient que les cas de crue sont apparemment rares. On progresse en commençant à se mouiller les jambes dans les vasques retenues de la galerie et les passages bas qui nous y obligent. Parfois des désescalades de quelques mètres dans des petites cascades font craindre une hasardeuse montée du débit. Je ne suis pas à l’aise avec ça, mais Guyom m’aide, sauvée ! Un passage entre des blocs éboulés nous fait éviter un laminoir dans l’eau. P12. Puis nous atteignons le point critique noté sur la topo “chatière semi-aquatique”. Jean fait demi-tour, je suis la dernière. Il me dit cela vaut le coup d’aller voir le boyau inondé, ca passe, mais c’est étroit et long, je m’arrête là. Quand j’arrive les trois autres en bas attendent mon verdict pour savoir de quel coté penche la balance. Je demande qui est prêt à y aller. Un refus, 2 mitigés, une motivée mode warrior-on. Allons-y. Je prend le kit de corde. Je propose la condition de faire demi tour dans une demi heure. Ce qui me préoccupe, c’est l’orage. Passer dans ce conduit d’une 10ene de mètres et du diamètre à peine supérieur à notre corps, allongé, dans le ruisseau courant… hum, il n’a pas intêret de gonfler. Je passe coude contre le torse, en pédalant avec les chevilles. Le kit me suis sans broncher, c’est assez lisse. Je met une fois ou deux la bouche dans l’eau, sans avaler. Les 3 autres suivent. Le mental warrior de Lucie a été contagieux. Impec! Maintenant on se dépêche. Un toboggan, on a un doute sur le fait de réussir à le remonter sans corde. Guyom teste et y arrive. On poursuit. encore quelques petits bouts de galeries étroites, un peu de concretions, de désescalade. Le dernier P8, en amarrage sur bec de calcaire fait un peu àlaoneagain, mais c’est comme ça les fonds de trou, et sur la fiche de description. C’est toujours au plus loin de l’entrée que les monopoints et amarrages chelous fleurissent. Loin des regards critiques. Mais pourtant là où on souhaiterait le moins déclencher un problème. Ici, des petits bouts d’herbe apportés par d’anciennes crues tapissent le plafond. On va pas trainer. Nous arrivons au siphon. Il est magnifique. Bleu turquoise, profond, clair. Tous crient de joie. On prend quelques photos, le siphon commence à se troubler par nos piétinements dans le ruisseau amont. On fait demi tour et on ne traine pas. Revenus à la chatière. L’eau n’a pas l’air d’avoir changé de débit. Ce qui est “marrant” c’est que remonter le courant du ruisseau dans ce boyau présente quelques différences qu’à la descente. Le corps fait barrage et l’eau monte devant la tête la première. Il ne faut pas être trop gros pour éviter les fuites de ce barrage angoissant. gloup gloups..glouglou. On passe tous en ralant un peu. Le gout de l’eau dans la bouche. Trempage d’un oeil. Nous retrouvons Jean dans son point chaud. On continue rapidement jusqu’au fossile avant le puits de l’écho. Ici je prépare un pti thé. Goûter chocolat. On remonte plus lentement avec les kits chargés de cordes mouillées déséquipés au fur et à mesure par les filles. La pluie dans le puits de l’écho n’a pas intensifiée non plus. Sortis à 20h avec le déséquipement. En haut le sol est bien trempé. L’orage a bien du passer par là.

Entree de l'aven de l'Hures
Entree de l’aven de l’Hures