09 juin 2018
Départ 13h15 on enfile les néoprenes à moitié, ou pas, avant de grimper à l’entrée. Il fait beau mais on sait qu’il y aura un peu d’orage dans l’aprem. On nous a dit qu’il n’y a pas de risque si les 2 voutes mouillantes d’entrée sont désamorcées. La réaction du niveau de l’eau a de l’inertie par rapport aux précipitations. Nous entrons donc confiant, les deux voutes mouillantes sont ouvertes. Beaucoup de boue gluante et glissante avant de rejoindre le fossile. Une certaine impression de gazage dans les éboulis du fossile. 1h plus tard, on est soulagé de retrouver la rivière souterraine pour se désembourber. Les vasques s’enchainent en grand bassin. Avec des passages où les pieds ne touchent plus le fond, nous devons nager. A contre courant. Mais le courant n’est pas violent. Escalader les bords des gours. On arrive à l’oignon, le courant s’inverse dans notre sens. Arrivés aux cascades le débit est assez impressionnant. La corde en fixe est cachée sous l’eau. On perd pas mal de temps. Francois grimpe la tête sous l’eau et monte une corde à nous pour sécuriser les suivants. La deuxième cascade se monte en escalade. On continue dans la galerie des marmites, plus étroite. Le niveau d’eau est assez haut, d’une 10ène de centimètres au dessus des bords des marmites. Ce qui donne le luxe de se poser le cul flottant et de pousser avec les bras sur les bords.
On continue un peu dans le canyon supérieur. Mais on finit par décider de faire demi-tour vu l’heure, et comme les premiers ont déjà rebroussé chemin. Faire des photos. Et rentrer. Je suis en flip over-reactifs sur la désescalade de la cascade… c’est idiot, Francois saute, il y a du fond. Le retour est sans fin, avec une galerie où l’eau est complètement opaque de boue contrairement à l’aller. Un pas, on se tape les tibias sur des bords de marmites planqués le suivant, plouf dans des trous invisibles. Les grands bassins à la nage paraîssent également plus long. Pourtant le retour se fait plus rapidement en temps absolue. La fin c’est de nouveau bouillasse 12000. Pas possible de sortir clean. On prend un bain de minuit dans le ruisseau de Bonneille pour se décrotter.