Participants : Yann, Gyom, Ludo, Fred, Steffi
Nous arrivons vendredi soir au lavoir. On se fait un bon feu, un BBQ merguez saucisses. Difficile de décoller tôt le samedi matin. Je pensais me lever assez tôt pour équiper pendant que les autres petit-déjeuneraient, mais je ne suis réveillée qu’un peu avant 10h par la tente qui se met à fuir. Il pleut. Pas grave. Au moins j’ai bien dormi.
Je pars équiper avec mon binôme la partie carrière par laquelle on compte finir la traversée. Une corde de 50m puis 20m. La première est trop courte pour faire la totalité, mais ça laisse une sacrée pelote lovée à la fin de la vire. Ca fera l’affaire. On trouve un petit angry-birds rouge en remontant.
On retourne au lavoir. Au déjeuner : des croques monsieur grillés sur le moule en fonte d’aluminium sur le réchaud. Ca évitera de se trimballer le picnic, et vu l’heure… on avait faim.
On prépare les cordes pour la partie Rochotte, malheureusement personne n’est sûr de l’emplacement de cette entrée… pas de réseau 3G au lavoir… Je trouve avec surprise que le point GPS est indiqué sur l’application Maps.me sur mon téléphone. Un 600m à l’est après la carrière, un petit sentier avec un panneau jaune et un chiffre sur un arbre indique une piste. 280m plus haut, le trou est au bord du sentier. On descend à 4, tandis que Fred et Steffi décident d’aller simplement à la rivière par l’accès installé ce matin. Cette fois on a prévu un peu court niveau corde, C20 plus C100. C’est trop court. Manque 5m, me dit-on en bas. Je passe en dernière et « simplifie » l’équipement de la vire avant le grand puits pour gagner ces quelques mètres manquant. Ce puits a un volume assez intéressant, et j’ai trouvé le fractionnement avec les pieds en plein vide (et le balancier pour l’atteindre) assez impressionnant.
C’est partie pour la traversée, le pont de singe, la galerie des goures, dans laquelle un de nous décide de faire quelques brasses. On n’est pas obligé de se mouiller plus haut que mi-cuisse pour passer. Petite vire équipée en fixe, puis, la galerie des merveilles. Nous sommes enchantés de voir que cette cavité, qui est la plus proche naturelle pour nous (à 3h de Paris), a des passages très esthétiques. On reviendra. On fait un petit détour vers la galerie nord où l’on trouve de belles concrétions encore et des petites marmites. Retour à la chatière pour rejoindre la rivière. Quelques flaques dans celle-ci nous obligent à mouiller les avant bras, en plus des jambes déjà mouillées. On remonte la rivière jusqu’aux cordes installées plus tôt le matin. Le niveau de la rivière n’est pas très haut. Pas besoin de se mouiller plus. Sur l’échelle d’étiage, le niveau est proche du zéro.
Avec binôme on retourne déséquiper Rochotte dans la foulée, sans se presser. Je descends en bas tandis qu’il attend à la vire et se fait bourdonner les oreilles par des mouches qui passent devant la vitre de sa lampe pour faire de monstrueuses ombres chinoises… J’appréhende un peu de déséquiper la tête de puits, comme d’hab ce n’est pas pratique d’être petite quand le Y est espacé et qu’il faut faire un grand écart. Mais c’est bien passé. Je dérange une belle araignée Meta menardi en sortant. Elle est en plein milieu du passage. Elle a un petit cocon tissé à côté d’elle. Garde mangé ou nid à œufs ? Après vérification ce sont des petits en attente de sortir à la lumière du jour. Alors que les adultes sont photophobes, les immatures sont attirés par la lumière dès leur sortie du cocon, ce qui leur permet de coloniser de nouveaux espaces et renouveler le pool génétique de la population. C’est pour cela qu’on les observe souvent à proximité des accès. Des carrières ou des grottes.
Temps passé sous terre 3h30 plus 1h30 pour déséquiper. J’avais pris une 40ene de mousquetons, on n’a pas tout utilisé.
En retournant au lavoir, une belle ratatouille nous attendait, mijottée au feu de bois.