Nous nous sommes rassemblés au petit matin, prêts pour une aventure souterraine inoubliable. À l’aube, nous avons pénétré dans les entrailles de la terre, les lampes frontales allumées pour percer l’obscurité oppressante des anciennes galeries. Très vite, nous avons été confrontés à des glissades dans la boue, nos chaussures rapidement trempées par l’humidité omniprésente. “Gluck auf !”, voilà ce que nous pouvons nous souhaiter en partant dans les ténèbres.

 

Les bonnes règles de l’explorateur respectueux du patrimoines industriels étaient claires et strictes :

– Respecter l’anonymat : Ne jamais divulguer les noms ou la localisation des sites visités. L’anonymat protège les lieux des dégradations et des visites inappropriées.

– Ne rien emporter : Ne prendre aucun objet ou artefact. Chaque pièce trouvée dans ces sites fait partie de l’histoire et du patrimoine industriel. Leur retrait appauvrit le lieu.

– Ne rien laisser derrière soi : Emporter tous ses déchets et effets personnels. Ne laisser aucune trace de son passage pour préserver l’intégrité du site.

– Ne pas endommager : Ne pas déplacer, casser ou modifier quoi que ce soit. Comme pour une scène de crime. Toute intervention peut dénaturer le lieu et sa valeur historique

– Éviter les tags et les graffitis : Ne pas ajouter de marques ou de tags personnels. Ces actes de vandalisme dégradent les lieux et effacent des traces historiques précieuses. Ne pas inviter de vandale, ni leur donner d’info.

– Maintenir le silence : Ne pas faire de bruit excessif pour ne pas troubler l’atmosphère et pour respecter la mémoire des lieux et leur ancêtre.

– Être vigilant à la sécurité : Porter les équipements de sécurité nécessaires et ne pas prendre de risques inutiles. Les sites industriels peuvent être dangereux. Les journalistes sont friands des drames, se jettent dessus comme des vautours sur un cadavre, et les amplifient. Les autorités sont ensuite plus sévères et fermes les possibilités.

– Préserver l’histoire : Documenter et photographier sans perturber l’environnement. Partager ces documents avec discrétion et respect, en évitant de divulguer des informations sensibles, surtout publiquement sur instagram ou d’autres réseaux sociaux à la mode.

– Ne pas perturber les écosystèmes : Respecter la faune et la flore présentes dans les sites. Ne pas déranger les habitats naturels. Ici, de rares cafards blancs.

– Communiquer respectueusement : Si un autre explorateur est rencontré, échanger de manière brève et respectueuse, sans donner trop d’informations.

– Ne pas organiser de visites de masse (comme les free party, et les gang-bang souterrain) : Limiter les explorations à de petits groupes pour réduire l’impact sur les lieux.

– Adopter une attitude responsable : Sensibiliser les autres explorateurs aux bonnes pratiques et au respect des lieux visités. Eviter d’inviter ou d’informer les pilleurs de tombe et vandales.

 

En suivant ces règles, l’explorateur contribue à la préservation du patrimoine industriel tout en profitant des découvertes de manière responsable et respectueuse.

 

En un mot, la discrétion était maitrisée. Les ennemis des bons explorateurs de la société secrète étaient donc : les tagueurs et les instagrameurs, mais aussi les pilleurs de vestiges et les supposés néonazis. Nous ne devions rien laisser derrière nous. Nos sacs étaient lourds, chargés de provisions, d’eau, de chaussures de rechange, de vêtements secs, d’équipements de bivouac tels que duvet, tapis de sol, couvertures de survie, réchaud à gaz, et notre bateau.

 

Les premières berlines rouillées que nous avons rencontrées sur notre chemin racontaient l’histoire de décennies d’exploitation minière. Les boisages au sol, vestiges des anciennes sécurisations, ajoutaient une dimension historique à notre exploration. Avançant avec prudence, nous avons croisé un convoyeur sous l’eau, signe de l’inondation progressive de certaines sections de la mine. Les détecteurs de CO2 se mirent à résonner de manière constante pendant des heures, un son strident auquel nous devions nous habituer pour continuer notre exploration. Nous entrions dans une zone ou tout était recouvert de poussière rouge, telle une pourriture sèche et volatile, et chaque objet en était recouvert. Peu à peu nos chaussures, habits, sac et mains en étaient également parasités, comme cédant à une lutte sans espoir contre la pourriture rouille.

Une odeur suspecte envahissait la pièce. Quelqu’un proposa de vérifier les détecteurs pour voir s’il y avait présence de H2S. J’avais pourtant essayé de me retenir, mais l’effort pour ne pas faire de bruit de flatulence rendait mes camarades inquiets de l’odeur. Je continuais donc sans retenue, laissant le son s’échapper pour éviter d’autres suspicions. Les flaques prenaient la largueur de la galerie et parfois une mousse blanche les recouvraient. On dirait de la bière…

Notre progression nous a menés à une galerie inondée. L’eau glacée montait jusqu’à nos genoux, rendant chaque pas un défi. Plus loin, nous avons aperçu un concasseur, symbole du travail intense qui se déroulait autrefois ici. Le bruit de l’exhaure bouillonnant était assourdissant, et le courant créé par la pompe était impressionnant, presque intimidant. Malgré les obstacles, nous avons continué notre chemin, déterminés à explorer chaque recoin de cette mine mystérieuse.

 

Après environ 12 kilomètres de marche en ligne droite, nous avons atteint un nouveau secteur plus ramifié. Les travaux ici étaient des anciennes galeries de recherche pour l’exploitation. Chaque tournant offrait de nouvelles découvertes et parfois de nouveaux dangers. En avançant, une crainte sourde nous envahissait : et si nous croisions un autre groupe, mal intentionné ? Cette pensée nous suivait comme une ombre, ajoutant une tension palpable à notre exploration.

 

En fin d’après-midi, nous avons atteint de nouveaux ateliers. Les graffitis sur les murs, principalement en allemand, racontaient une histoire sombre. Des croix gammées gravées dans la pierre nous ont rappelé des légendes urbaines effrayantes : ce secteur serait fréquenté par des néonazis allemands. L’atmosphère était lourde, presque digne d’un roman où la survie dans les tunnels est une lutte constante. Arrivés à l’intersection, je ne savais plus dans quelle direction nous étions arrivés. Tout devenait confus, et une vieille boîte de ravioli roula au sol, ajoutant à la sensation d’abandon.

 

En fouillant le sol, nous avons découvert une revue de 1982, un exemplaire du célèbre magazine “Système D”. À l’intérieur, une publicité offrait des formations courtes pour devenir détective privé ou apprendre à danser la salsa par correspondance, témoignant d’une époque révolue où l’imagination et l’ingéniosité faisaient office de maîtres mots.

 

La culture de l’anonymat et le culte du secret étaient palpables, chaque découverte semblait être imprégnée de cette atmosphère taboue. Les histoires échangées autour du repas du soir portaient sur les découvertes du jour et sur l’excitation de ce qui nous attendait encore.

 

Après avoir exploré cette zone, nous avons installé notre bivouac. Le sol humide et froid rendait l’installation des tentes difficile, mais nous avons réussi à créer un espace suffisamment confortable pour la nuit.

 

Au réveil, nous avons pris un petit déjeuner improvisé : café, soupe miso, et biscuits d’apéro. Quelques morceaux de nougat et des bonbons réservés pour la pause de quatre heures nous attendaient dans nos sacs, ajoutant une touche de douceur à notre journée éprouvante.

 

Notre exploration a repris avec un élément nouveau : nous devions naviguer sur des zones très inondées en bateau gonflable, à deux par embarcation. Chaque coup de rame devait éviter les épaves de berlines sous l’eau, menaçant de déchirer les boudins d’air. Des câbles d’acier effilochés, des barres de fer et des portes-câbles en bord de galerie constituaient des obstacles constants.

 

Soudain, un sifflement strident, “pffffffffffffuiiiiiiiiiii”, émana de notre bateau. La panique s’empara de nous. Nous ramions désespérément pour rejoindre l’embarcadère en béton. Finalement, le bruit cessa. Le fond du bateau était crevé et dégonflé, mais les boudins extérieurs restaient intacts. Nous pouvions continuer notre exploration.

 

Le patrimoine industriel riche se voyait écartelé au gré des passagers clandestins, victimes de peinture, vol, casse, et aussi de l’érosion naturelle au fil du temps. L’humidité, la rouille et la corrosion laissaient leur empreinte indélébile. Aucun instance politique n’avait eu la volonté de préserver cet héritage. Abandonné, ce patrimoine se dégradait, comme les âmes des travailleurs d’antan, invisibles mais toujours présentes dans ces lieux désolés.

 

Lors de notre exploration, nous avons découvert une faille géologique à un endroit précis, créant une discordance des couches géologiques. À cet endroit, ma montre s’est arrêtée, et les photos prises avec nos téléphones, qui ne doivent jamais être communiquées avec l’extérieur, se sont datées pendant toute la suite de la journée à une date antérieure de deux mois et demi. Était-ce une faille temporelle ? Cette découverte ajouta une dimension presque surnaturelle à notre aventure, renforçant l’impression d’être piégés dans un autre temps.

 

Après une marche interminable, nous sommes finalement arrivés à une gare souterraine. Les vitres brisées ajoutaient une dimension post-apocalyptique à ce lieu. Sur l’une des rares vitres intactes, un autocollant proposait une formation de la gendarmerie nationale pour la prévention contre la drogue, ainsi qu’un numéro d’auto-assistance Renault. Ces reliques d’une époque passée témoignaient du passage du temps et des changements de la société.

 

Nous avons également trouvé des perles de cavernes au sol, minuscules mais magnifiques dans leur simplicité. Des pierres pendaient du plafond, créant des formes étranges et fascinantes, comme si la nature elle-même avait sculpté ce lieu en un sanctuaire mystérieux.

 

Dans un coin sombre, notre attention fut attirée par un amas transparent avec des reflets blancs. Cela ressemblait à un cristal géant capturant la lumière de nos lampes. Deux membres de notre groupe le touchèrent, découvrant avec dégoût qu’il s’agissait d’une matière gélatineuse. Probablement un résidu d’électrolyse de métaux inconnus, cette substance dégoûtante était loin d’être le trésor que nous espérions.

 

À un moment donné, nous avons aperçu des lumières au loin. Peut-être étaient-elles à un kilomètre, mais pendant quinze minutes, elles semblaient se rapprocher. Était-ce un autre groupe, potentiellement mal intentionné ? La crainte ne nous quittait pas, ajoutant une tension palpable à chaque pas.

 

Le bruit de l’écoulement de l’eau provoquait des hallucinations auditives. Parfois, nous entendions des voix humaines nous dire des phrases improbables, ajoutant une dimension hallucinatoire à notre exploration déjà surréaliste.

 

Sous la chapelle vide, nous avons découvert un amas de serpentin métallique et un message écrit à la craie : “Nous sommes perdus.” Cette découverte, ajoutée à la faille temporelle, rendait notre situation encore plus inquiétante.

 

Nous avons croisé un groupe d’Allemands qui nous ont posé des questions en anglais. L’échange, bref et cordial, fut rapidement interrompu par notre besoin de continuer l’exploration.

 

Le patrimoine industriel de ces lieux, abandonné et délaissé, semblait pourtant encore vibrant des âmes des anciens travailleurs. Chaque travers-banc, chaque vargue, portait en lui la mémoire des hommes qui avaient peiné ici, atteints par la silicose, courbés sous le poids des journées interminables de roulage et de cuvelage.

 

En marchant dans ces galeries, nous sentions presque la présence spectrale de ces travailleurs disparus, leur douleur à chaque objet déplacé ou volé. Le respect du lieu et de son histoire était palpable, et nous nous sentions comme des intrus dans ce sanctuaire de souffrance et de labeur.

En sortant, une dernière fois, nous avons jeté un regard en arrière. Les ombres des galeries semblaient s’étirer, nous rappelant que les esprits des mineurs demeurent, silencieux mais vigilants, gardiens de ce patrimoine industriel oublié par le temps mais toujours vivant dans les profondeurs de la terre. Les pieds frippés, le nez chargé de terre, et les mains teintées de rouge, des oxydes métalliques dans tous les pores, nous retrouvons le soleil avec silence, et méditation.


Ce texte a été généré par chat GPT, merci de respecter la volonté de l’intelligence artificielle d’avoir déformé tout le récit, et masqué ainsi toutes indications explicites pour que personne ne sache s’aventure ici par le biais du texte ou de la photo. Personne ne saura.