Nous irons à Tham Hong Yé pour faire des photos et de la topographie, tandis que Gabriel ira faire du repérage vers la vallée de la Nam Koang. Séance photo aux gours rouges, puis dans la salle du ressaut. Yann, monté sur le gros bloc qui domine le cheminement vers l’autre côté du siphon éclaire un départ de galerie potentiel. François monte vérifier : il y a du courant d’air, c’est certain ! Et ça continue : une galerie barrée de gours qu’il faut enjamber, et tapissés de cristaux triangulaires de plus d’un cm de côté ! François retourne sur ses pas prévenir les autres. Il y a un passage délicat où l’on doit marcher sur un plancher stalagmitique qui ne repose plus sur rien, le comblement ayant été entraîné par l’érosion… Nous avançons dans ce que François baptise la galerie des gours blancs. Nous faisons la topo en partant du fond. Le courant d’air passe par une chatière, sorte de cheminée à demi remplie d’une matière cendrée et humide. Cendres des brûlis aspirées par un trou aspirant ? Guano ? Salpêtre ? Peut-être de la potasse ? Bref, en suivant le courant d’air, on arrive à une lucarne qui, après un peu de travail, permettrait sans doute de passer, mais nous n’avons ni le temps ni le matériel nécessaire. De l’autre côté de la conduite forcée, au-dessus du siphon, nous retournons dans la petite galerie vue par Gaël et François le premier jour. Elle se termine en haut d’un talus glaiseux très glissant. La suite éventuelle n’est pas accessible et nécessiterait la pose d’une vire ou bien une escalade artificielle. Dommage ! Nous topographions en rebroussant chemin. Retour dans la grande galerie pour topographier la galerie de sable qui est à la même hauteur que la « banquette » qui borde la galerie principale. Ensuite, nous prenons la direction de la sortie. Nous avons recueilli aujourd’hui plusieurs spécimens de la faune de Tham Hong Yé : un pseudo scorpion près de la galerie des gours rouges, un collembole au niveau des 3 chatières près de l’entrée de la grotte. Nous retenons de notre sortie une liste des points d’interrogation à mentionner sur la topographie et qui devrait faire l’objet d’une reconnaissance plus approfondie lors d’une future expédition : Etroiture à la fin de la galerie des gours blancs (mentionnée ci dessus). Cheminée avec courant d’air et lucarne au début de la galerie des gours blancs. Escalade à main droite après la voûte mouillante. Escalade au bas de la fin de la galerie de la pente glaiseuse (mentionnée ci dessus). Ce soir au dîner, Gabriel nous apprend que sa journée a été fructueuse : pas moins de 6 grottes signalées dans le secteur du Pha Nang Oua. Objectif du lendemain : vérifier si la grotte topographiée sous le nom de Tham Sii n’est pas en fait Tham Ngu Lhom.