Après avoir cherché à droite à gauche du monde pour cette sortie hivernale nous arrivons tant bien que mal à constituer un petit groupe de 5 motivés pour aller ramper dans le froid, la boue, l’eau et les ténèbres. On se retrouve donc avec Alex vendredi 13 janvier dernier, qui nous rejoint en milieu de matinée pour prendre la route, direction Saint Claude. La deuxième voiture nous rattrapera dans la soirée. Première halte pour faire quelques emplètes, en effet Alex veut nous cuisiner des hamburgers samedi soir. On repart sous la pluie et c’est également sous la pluie qu’on sort faire une petite grotte en arrivant dans le Jura, la grotte de la pontoise. Sympathique mais comme il flotte on fait demi-tour rapidement, on reviendra avec les autres ultérieurement. On se pointe au gîte, en réalité un RB’n’b de compèt, super appart tout confort ultra bien équipé. D’ailleurs, détail important, il y a également un local assez grand au rez de chaussée qui va nous permettre de stocker les deux ou trois affaires dont on a besoin pour aller ramper dans le froid, la boue, l’eau et les ténèbres, à savoir environ 72 kits. En plus comme l’appart est au premier, ça fait pas loin pour s’y rendre.
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On se pose à la cool, on mange un morceau et on se boit une petite tisane detox à la framboise histoire de changer un peu. D’habitude c’est plutôt 26000 bières mais là on s’est dit qu’on allait innover. Les autres arrivent un peu plus tard dans la soirée à bord d’un méga SUV flambant neuf de location. Il est environ 1h du mat. Le lendemain matin on retourne à la grotte de la veille mais cette fois ci il ne pleut plus, ce qui est plutôt pas mal parceque ça nous permet de ne pas être mouillé. On fait la visite de la cavité en compagnie d’Emmanuel, Cassandra et Leander. Pas besoin de prendre d’équipement puisque l’accès se fait par une échelle métallique qui permet de descendre dans le puits d’entrée. On a repéré cette cavité grace aux jolies photos qu’on a trouvé d’elle sur le site du GCPM.
Ensuite on reprend la route pour aller voir la curiosité géologique qui a motivé cette sortie initialement. Cassandra avait en effet vu passé un cliché de la Lésine du miroir et voulait aller y faire tour depuis. Elle voulait surtout y faire des photos parceque c’est vrai on peut bien se l’avouer, la cavité est très photogénique. On dirait une grotte normal avec du froid, de la boue, de l’eau et des ténèbres sauf que là y aurait eu un ptit malin qui aurait construit un mur de parking souterrain dedans. Donc on arrive vers Vaucluse vers je sais plus trop l’heure, 14h ? et pareil que pour la pontoise je ne prends pas d’équipement à part une petite corde parcequ’on a lu qu’elle pouvait s’avérer necessaire pour accéder au trou. On gare les voitures et on se met en route en pensant qu’on va trouver le trou trop facile parcequ’on a le point GPS bien entendu. Et comme de bien entendu après avoir bartasser pendant une bonne heure dans les taillis les ronces les orties sur des espèces de sentiers de bouquetins inexistants on arrive sur le point GPS qui est bien entendu, faux. Bon soi dit en passant le cirque de Vaucluse est magnifique donc au moins, la vue est belle. On pousse un peu nos investigations et on finit par tomber sur un accès, qui n’est pas le bon mais on se rapproche. Deuxième accès, cette fois c’est le bon, tout le monde descend faire sa photo du mur de parking. Je ne me suis pas servi de la corde au final mais bon c’est pas grave, j’aime bien bartasser avec une corde à la main ça passe mieux dans les ronces.
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Ensuite on repart dans la forêt direction les voitures et bien sur on se rend compte que le chemin qui menait à la grotte était en fait facile et juste à coté. Mais c’est plus marrant d’aller trouver un point GPS faux dans les broussailles, ça rajoute du fun. Une fois revenu dans les bagnoles on mange un ptit casse dale passqu’i doit bien être 16h déjà et on reprend la route pour aller faire un peu de spéléo mais cette fois ci de la vraie spéléo.
C’est à dire un truc où on doit enfiler tout le matériel plus porter tout un tas de matériel pour équiper tout ce matériel afin de descendre cette fois sur corde et tout ça pour ramper dans la boue le froid l’eau et toujours les ténèbres. Je dis ce coup ci on va faire de la vraie spéléo passque jusque là on a fait que des trucs faciles où faut marcher à quatre pattes dans les ronces alors que là on va tater de la corde et des férailles et comme Leander est débutant, il veut voir un peu à quoi ça ressemble, en plus il est pas venu pour enfiler des perles.
Donc on arrive assez tard sur place, c’est quand même la troisième cavité de la journée, on gare les bagnoles, on s’arnache et on file vers le gouffre du haut crêt en marchant dans la neige. Cassandra se met à l’équipement, elle passe devant tous les spits sans les voir et équipe finalement tout le trou sans frac jusqu’en bas. Les frottements, pas un problème, on gère. Il s’avère qu’à la remontée la tête de puits étroite du P27 est une véritable galère à passer et ralentit pas mal le groupe. On arrivera aux bagnoles avec 2 heures de retard sur l’heure prévue.
Emmanuel étant ressorti plus tôt puisqu’il avait pas eu envie de passer l’étroiture du bas du premier puits qu’on a du désober du fait de la présence de mégablocs dedans, cette saloperie de sous marque de légos. Du coup Cassandra passait pas au début et Emmanuel s’est dit qu’il ne passerait pas non plus. Reparti tout seul aux voitures on lui a dit qu’on en aurait pour 5 minutes.
D’où les deux heures de retard. Heureusement qu’on l’a rejoint vers 23h12 parceque sinon il appelait le SSF 39 et on allait se retrouver à la télé FR3 locale en devant se justifier sur pourquoi on avait organisé une burger party le soir même et que donc on véhiculait vraiment une mauvaise image au niveau de l’alimentation auprès des enfants. Bref, on est tout de même rentré manger nos burgers qui étaient absolument délicieux, merci Alex.
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Le lendemain on est allé nettoyé le matos, enfin on voulait nettoyer le matos dans la rivière de la Bienne à Saint Claude sauf qu’en réalité la Biene est une gorge à cet endroit et donc l’accès aux berges est quelque peu compliqué on va dire. On arrive donc avec notre matos sale dans la zone industrielle du plan d’acier puisque c’est là qu’on pensait avoir accès à ces fameuses berges mais puisqu’on a pas accès aux berges de la Bienne on se dit que ce serait bien plus simple de nettoyer le matériel sale dans une flaque d’eau. Donc avec Leander et Cassandra on se casse faire la visite de la grotte de la Grusse parceque bien évidemment, on s’est dit que filer un coup de main à Emmanuel et Alex pour le nettoyage ça aurait été trop facile. Arrivés à la grotte de la Grusse Leander et Cassandra me laisse y aller tout seul, préférant faire un petit bain de soleil. Je visite juste la première galerie pour me rendre compte que toutes les concrétions sont cassées parceque des esthètes trouvait que ça faisait plus joli sur leur cheminée. Il faut dire que ça permet d’évoluer beaucoup plus facilement dans la cavité. Merci à eux. Une fois le matos nettoyé dans la flaque d’eau on s’est aperçu que le matos était toujours sale. On s’est donc rendu dans un éléphant bleu (qui est un peu comme un genre de clin d’oeil au mammouth bleu d’ailleurs ) et on a tout passé au karcher. Ensuite on a cleané l’appart et on a repris la route en direction des bouchons de Paris.
Pour les rescapés du lundi, on file vers la Caborne de Menouille, une grotte accessible par son point bas par une galerie EDF. Malheureusement plus on s’approche plus le paysage prend des airs post-apo, et il y a un arreté prefectoral interdisant l’accès à la route y menant, la fôret à completement brulées dans des proportions historiques sur des centaines d’hectares … On finira par passer à la Caborne du boeuf pour faire une derniere excursion souterraine et quelques photos avant de quitter la région qui commence à s’enneiger, et la météo promet un -12°C dont on ne veut pas spécialement profiter. Ayant eu un 8°C ces derniers jours, ca suffira.
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